Épisodes

Après 10 années d’existence, la maison d’édition Vives Voix s’engage dans de nouvelles aventures et notamment dans la création de projets multimédias et pluridisciplinaires artistiques, afin de projeter l’émotion suscitée par le livre via le son et la vidéo.

Conversations avec Oumar Ndao en mots, en traits et en voix.

En partenariat avec Mémoire Sonores, la maison d’édition présente une première production originale, soit une série de podcasts sur les chroniques écrit par l’auteur Oumar Ndao.

Oumar Ndao savait, avec une tendresse infinie, avoir un regard critique sur le monde et le Sénégal qu’il aimait tant. En plus de vouloir retranscrire ses anecdotes à l’écrit, il était logique et pertinent pour Vives Voix de les porter à l’oral. L’oralité est le premier médium du raconteur d’histoire, du storyteller, encore cher à l’Afrique.

L’objectif était de pouvoir véhiculer de nouvelles émotions par le biais de l’écoute des récits d’Oumar Ndao, sur fonds de ces ambiances sonores créées par de jeunes producteurs sénégalais.

Les membres de la famille de Feu Oumar Ndao ont été convié à ce beau projet et ont prêté leur voix pour incarner la parole de leur frère, et nous offrent aujourd’hui cette restitution de l’esprit de l’auteur.

La sortie du beau-livre “ Conversations avec Oumar Ndao en mots et en traits” est prévu pour la fin d’année.

Episode 1: PONOGRAPHIE

Une chronique raconté par Pape Ndao
“Elle est l’une des rares pièces dont la défectuosité peut valoir un PV. Pendant ce temps, sous les yeux des policiers impassibles, des voitures poussives laissent fumer abondamment leurs pots d’échappement lorsqu’elles grimpent sur un Pont Neuf de l’Anoci. Ce ne sont pas toutes les voitures qui sont aptes à les monter. Ces ouvrages publics auront été des détecteurs de fumée en révélant les voitures polluantes. Et la fumée est dense, enveloppante, âcre. Apte à donner une pneu…monie. Mais cela reste toujours moins grave, pense-t-on, que le pneu lisse. *Pneu se prononce « pono » en wolof.” Ecouter la suite >>>

Episode 2: Terrasses

Une chronique raconté par Khady Ndao
“Dans le notionnel de l’architecture populaire, il y a de cela quelques années seulement, la terrasse désignait toute la maison construite en dur, qui s’opposait donc aux maisons en chaume. Construire une terrasse était un signe de réussite économique, et donc sociale. Aujourd’hui la terrasse est réservée aux seules maisons construites en hauteur. D’abord sur ce « construire en hauteur » : il était aussi signe de réussite et causait le désespoir des envieux du quartier. Certains fiers à bras, se sentant offensés, se sont lancés dans de périlleuses aventures de construction juste pour ne pas se laisser dominer par un voisin monté un peu trop vite et trop haut : « Du ma tiim ! » (« Je ne laisserai pas me regarder de haut ») “ Ecouter la suite >>>

Episode 3: « Waxaale » : Un troc de civilité et d’élégance

Une chronique raconté par Néné Ndiaye Ndao
“On le prononce waxaale et on le traduit par marchandage. Du wolof wax (« parler »), il pourrait signifier parlotte, entrant dans le registre de la palabre économique. Cette pratique existe partout où se jouent des transactions… Ici le marchandage est d’abord un échange social. Il a toutes les saveurs de l’oralité. Mais commençant par des salutations moins étendues que dans les autres territoires de la parole, on y passe vite à l’essentiel qui est le jeu. L’étranger est souvent perdant. Il était recommandé aux touristes de diviser par deux ou trois les prix qui leur étaient proposés. Les marchands contournèrent cette précaution en multipliant au départ les prix par cinq. Le touriste y perdait beaucoup plus.” Ecouter la suite >>>