Projet blues up, « On est ensemble »

Projet blues up, « On est ensemble »

Les gouvernements sénégalais et bissai’ guinéen, les autorités islamiques sous l’égide desquelles les écoles opèrent, ainsi que les parents concernés faillissent tous au devoir qui leur incombe de protéger ces enfants. Les autorités sénégalaises ne s’attachent guère à traduire en justice tes auteurs d’exploitation, en dépit des lois en vigueur qui criminalisent la mendicité forcée (ci( Le gouvernement sénégalais a promulgué une loi en 2005 qui qualifiait de crime le fait de forcer d’autres personnes à mendier pour son propre profit financier. Mais les autorités ont dans l’ensemble échoué à prendre des mesures concrètes pour faire appliquer cette loi et mettre fin à l’exploitation et à la maltraitance des talibés.

En septembre 2010, neuf maîtres coraniques ont été reconnus coupables d’avoir forcé des enfants, dont ils avaient la charge, à mendier, mais la majorité d’entre eux a écopé de peines avec sursis et a été libérée immédiatement. Le mois suivante lors d’un conseil des ministres, le président Abdoulaye Wade a exprimé son mécontentement quant à l’application de la loi, ce qui s’est traduit dans les faits par la cessation d’arrestations et poursuites judiciaires. Dans presque tous les cas, les graves violences physiques subies par les talibés sont également restées impunies »); de plus, elles se montrent réticentes à réglementer la vaste majorité des daaras, laissant apparemment prévaloir leur crainte des réactions politiques brutales des autorités religieuses au détriment du bien—être des enfants.

Les agences humanitaires bien intentionnées qui cherchent à combler le vide en matière de protection encouragent trop souvent l’exploitation des enfants en prodiguant directement une aide aux marabouts qui maltraitent les talibés, tout en ne contrôlant pas suffisamment l’utilisation de cette aide et en omettant de dénoncer les abus (source Humai Rights Watch). Sans une réglementation et un engagement de l’État en faveur de la traduction en justice de ceux qui maltraitent et exploitent ces jeunes garçons, le problème généralisé de la mendicité forcée des enfants au Sénégal ne fera que s’aggraver. Comme le souligne Mamaclou Wane: porte—parole de la Plateforme pour la protection et la promotion des drojts humains (PPD11), une coalition de 50 organisations principalement sénégalaises travaillant sur le problème des enfants forcés à mendier au Sénége « Une solution essentielle pour mettre fin au problème de la mendicité infantile forcée serait que le gouvernement renforce le programme des daaras modernes ; d’autre part il est urgent que le nouveau gouvernement fasse appliquer les lois protégeant les enfants de la violence, quels qu’en soient les responsables ».

 

Toujours selon des infos récentes Hurnan Rights Watch, le 2 mars 2012, le comité d’experts de l’Organisation internationale du travail (OIT) a critiqué le Sénégal pour son échec à protéger les talibés des conditions abusives, et a exigé que le Sénégal prenne davantage de mesures pour traduire en justice les responsables de cette mendicité forcée et pour mettre en oeuvre une « modernisation des daaras »t afin de veiller à ce que les écoles respectent les normes internationales relatives à l’éducation et à la protection des enfants. Le comité a demandé au gouvernement sénégalais d’assister à la 1 01 e session de la Conférence internationale du travail en juin pour expliquer comment il prévoit de faire face à ce problème de manière prioritaire.

SOURCES «Sur le dos des enfants» Mendicité forcée et autres mauvais traitements à l’encontre des talibés au Sénégal Human Rights Watch, 15 avril 2010 «Sénégal : les enfants doivent être protégés de la mendicité forcée» Le nouveau président devrait inclure les enfants marginalisés dans sa « nouvelle ère» Human Rights Watek 31 mars 2012

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